Difficile baptême du feu pour Bruno Le Maire, contraint de faire des pieds et des mains, en plein coeur de l'été, pour calmer la colère des producteurs de fruits et légumes après avoir annoncé avec fracas qu'ils devraient rembourser plusieurs centaines de millions d'euros d'aides publiques.
Pour mettre un terme aux critiques sur sa gestion pour le moins chaotique du dossier, Bruno Le Maire a tenu à souligner qu'il avait agi «en plein accord» avec l'Elysée et Matignon. «J'ai eu le président de la République à deux reprises hier, j'ai eu François Fillon longuement hier soir, ils m'ont assuré [...] de leur soutien total», a-t-il assuré sur Europe 1. Selon le ministre, la décision d'engager une procédure de négociation avec la Commission européenne a même été prise «par Matignon». «Une décision réfléchie, une décision de responsabilité», a-t-il insisté, s'efforçant de justifier sa démarche: «Toute autre décision aurait mis la France dans une situation très difficile avec l'Union européenne.»
«Une forme d’incompétence médiatique»
Le Maire trop soucieux de ne pas froisser Bruxelles? Le CV de l'ancien secrétaire d'Etat au