Pendant que Nicolas Sarkozy et Carla Bruni font des ronds dans l’eau du cap Nègre, que la grande majorité du gouvernement s’est égaillée dans la nature au soir du 31 juillet, quelques zélés ministres restent sur le pont. Contraints par des dossiers brûlants, ou désireux de profiter du creux de l’été pour booster leur image. Sans compter ceux qui font semblant d’y être sans renoncer aux chaises longues. Passage en revue de la petite troupe des besogneux, des opportunistes et des je-m’en-foutistes.
Le labeur, quoi qu’il arrive
La tuile de l'été est pour Bruno Le Maire. A peine deux jours de vacances en famille et hop ! Voici le ministre de l'Agriculture obligé de rentrer à Paris pour gérer la grogne des producteurs de fruits et légumes (lire page 13). Lesquels n'ont pas vraiment apprécié d'entendre leur nouveau ministre de tutelle prendre le parti de Bruxelles dans un vieux contentieux et les sommer de rembourser 500 millions d'euros d'aides. Résultat : Le Maire rame pour corriger au plus vite sa bévue et éviter de pourrir les vacances du Premier ministre, voire (pire !) du chef de l'Etat, qu'il a eu deux fois au téléphone hier. Des routes bloquées par des maraîchers en colère ou des images de fruits et légumes déversés devant les préfectures, ça ferait mauvais genre…
Alain Joyandet est également dans le mouv, mais sur un mode plus serein. Depuis plusieurs mois, le secrétaire d'Etat à la Coopération avait programmé pour ce 3 août