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Première houle pour Le Maire

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Le nouveau ministre de l'Agriculture divise son camp sur la question du remboursement aides aux producteurs de fruits et légumes.
Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture, ici à l'Assemblée nationale lorsqu'il était secrétaire d'Etat aux Affaires européenne, le 10 mars. (Charles Platiau / Reuters)
publié le 6 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 6 août 2009 à 6h52)

L'avantage quand on est ministre de l'Agriculture, c'est qu'on met peu de temps à gagner de la visibilité médiatique. L'inconvénient, c'est que c'est rarement pour annoncer des bonnes nouvelles ou se faire envoyer des fleurs. Sur le papier, en passant de secrétaire d'Etat à ministre, Bruno Le Maire, 40 ans, a bien bénéficié d'une promotion lors du remaniement fin juin. Mais en quittant les diplomatiques et peu exposées Affaires européennes pour l'Agriculture, il n'a pas gagné en tranquillité.

En un mois, il a déjà pu expérimenter les joies de ce «ministère chargé d'histoire qui a une place toute particulière dans le cœur des Français», comme il le décrivait lors de sa prise de fonction le 23 juin. D'entrée, la FNSEA avait prévenu qu'il n'y aurait «pas d'état de grâce». Bruno Le Maire a démarré avec la crise du lait, enchaîné sur les problèmes des ostréiculteurs. Mais la polémique sur le remboursement des aides dans le secteur des fruits et légumes (lire ci-contre) est son véritable baptême du feu.

«Cafouillage». L'ex-député de l'Eure a en effet pu mesurer depuis lundi que les dossiers agricoles ne laissaient personne indifférent, même (surtout ?) en plein cœur de l'été. En lâchant dans le Parisien que la France «devra engager une procédure de remboursement auprès des producteurs», Bruno Le Maire a provoqué des réactions très vives, y