Pour leurs traditionnelles Journées internationales de Corte (Haute-Corse), les nationalistes corses se sont penchés sur l'avenir de leur île. Dans la ligne de mire : le très contesté Projet de plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc) concocté par la droite. Pour y répondre, les indépendantistes et autonomistes corses ont rendu public hier soir un «avant-projet de société», baptisé Corsica 21. Son objectif : lutter contre le bétonnage des côtes et la spéculation immobilière.
Retrait. Ce contre-plan devait être présenté hier lors d'un meeting rassemblant les têtes d'affiche du mouvement. Les indépendantistes entendent en faire le fer de lance du combat pour les territoriales de mars 2010. Et l'opposer au projet de l'UMP qui a été brutalement retiré en juin de l'ordre du jour de l'Assemblée de Corse. Le président (UMP) de l'exécutif corse, Ange Santini, qui craignait de le voir rejeté, a dit qu'il serait soumis «au peuple corse» lors des élections territoriales.
En attendant la présentation de Corsica 21 sous le chapiteau dressé sur le parvis de la faculté de Corte, seuls quelques dizaines de militants, accablés de chaleur, ont participé hier à un débat sur l'avenir de la langue corse, mené en corse. Indifférents aux 400 fauteuils inoccupés, les responsables de Corsica Libera, le nouveau pôle indépendantiste, comptaient faire le plein à l'occasion du meeting de la soirée et, dans le même temps, monter un mo