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Libération
Interview

«Le PS a besoin d’une remise à plat globale de ses conceptions»

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Pierre Moscovici, député socialiste du Doubs :
publié le 11 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 août 2009 à 6h51)

Pendant que les ténors socialistes sont à la plage, Pierre Moscovici travaille à remettre le PS au travail. Après l'échange de missives furibardes entre Martine Aubry et Manuel Valls, le député du Doubs a envoyé le 20 juillet une «note de préconisation» à la première secrétaire. Explications.

Alors, vous aussi vous vous fendez d’une lettre estivale à Martine Aubry…

Cela n’a rien à voir. Martine Aubry m’a confié l’organisation d’une convention nationale sur un nouveau modèle de développement, conçu par les socialistes. J’en ai présenté l’architecture le 7 juillet lors du séminaire du PS à Marcoussis. Le 20 juillet, j’ai envoyé à la première secrétaire une note de préconisations. Elles sont calées sur un agenda arrêté par elle. Nous avons rendez-vous avant La Rochelle (fin août), pour en discuter. Tout est discutable et amendable dans les détails. Je suis un homme libre et loyal. Mais il faut que les orientations soient arrêtées sans tarder.

Pourquoi la rendre publique ?

Ce à quoi je tiens énormément c’est au caractère global et ouvert de cette démarche. Si c’est riquiqui et fermé, ce sera raté. La remise au travail du PS à travers cette convention doit être le cœur du processus de rénovation du parti. C’est là-dessus que nous devons concentrer nos efforts. Il y a quelque chose de stérile dans les échanges de courrier qui ont marqué le début de l’été. Le narcissisme et l’hypercritique sont insupportables. Et la crispation d’appareil n’ouvre aucune perspective. Discuter, voire se disputer, oser le vote des militants, tout vaut mieux que ce repli nombriliste dont nous avons