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Cambadélis prend le PS à la lettre

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Le député publie sur son blog une «Lettre à un militant qui n’en peut plus». Extraits.
Jean-Christophe Cambadélis le 21 mars 2009 à Paris. (© AFP Stéphane de Sakutin)
publié le 18 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 août 2009 à 6h51)

C'est parti. A sept mois des élections régionales, le PS fait sa rentrée. Ce week-end avec deux rencontres organisées par Vincent Peillon à Marseille et Arnaud Montebourg à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) et à la fin du mois lors de sa traditionnelle université d'été de La Rochelle. Mais c'est Jean-Christophe Cambadélis qui ouvre le bal en publiant aujourd'hui sur son blog une Lettre à un militant qui n'en peut plus. Libération en publie de larges extraits (1).

Le PS et le pouvoir

D'abord, le diagnostic. «Pourquoi en sommes-nous là ?» questionne le député de Paris. «Tu t'interroges, comme beaucoup, sur les raisons pour lesquelles la social-démocratie européenne ne profite pas de la crise totale du capitalisme financier. La raison en est simple. Elle est la clé de tout. Nous sommes désormais perçus comme un élément du "système".» Pour le secrétaire national à l'international, même lorsque les gouvernements de gauche «ont imposé des ruptures, à contre cycle, comme les emplois jeunes ou les 35 heures», ils «n'en ont pas été crédités, tant la vague libérale submergeait tout, balayait tous les acquis des trente glorieuses. Telle est la raison, la base du "pareil au même".» Ce proche de Dominique Strauss-Kahn refuse de jouer au plus fin : «Lors des européennes, la critique des listes, puis de la campagne voire l'annonce de candidatures à la présidentielle ont fini par convainc