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Adrien Zeller, Européen de dialogue et Alsacien de cœur

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Disparition . Le président du conseil régional d’Alsace est mort à 69 ans.
publié le 24 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 24 août 2009 à 6h51)

Il cultivait indépendance d'esprit et pragmatisme. «Je ne suis aux ordres de personne», rappelait-il à Libération en décembre 2008. Le président (UMP) de la région Alsace, Adrien Zeller, décédé samedi à l'âge de 69 ans, emporté par un malaise cardiaque, le second en cinq semaines. C'était un homme d'écoute et de dialogue, salué en cela par ses adversaires politiques. Il se plaisait aussi à essayer sans cesse de «bousculer les lignes» et rejetait les clivages partisans, sauf à l'égard de l'extrême droite.

Sensibilité. Ingénieur agronome de formation et basketteur de bon niveau dans sa jeunesse, Adrien Zeller était un Européen convaincu, qui débuta sa carrière professionnelle en tant qu'administrateur à la Commission européenne. En 1973, il se lance en politique en Alsace, dans son fief de Saverne (Bas-Rhin), où il est élu député face au sortant RPR, puis maire (1977-2001). Il sera aussi conseiller régional (dès 1974) et député européen (1989-1992). Centriste, Zeller est tour à tour proche de Jean Lecanuet, Pierre Méhaignerie puis Jean-Pierre Raffarin. Sa sensibilité aux questions sociales - il met en place à Saverne un «revenu minimum d'existence», ancêtre du RMI - lui vaut le secrétariat d'Etat à la Sécurité sociale du gouvernement Chirac durant la première cohabitation (1986-1988). Ce sera sa seule expérience ministérielle. Celle qu'il vit à l'Assemblée nationale se prolonge jusqu'en 1998. Mais il démissionne alor