Un peu de soleil dans l’eau froide de la désunion. Pour la première fois depuis des lustres, un peu d’espérance s’est fait jour dans une assemblée organisée par des socialistes. Pour la première fois depuis des lustres, quelque chose a sans doute commencé, samedi à Marseille, quelque chose qui peut renverser le courant de résignation qui semblait emporter la gauche vers une défaite certaine. En réunissant un arc-en-ciel politique qui va du Modem au PCF, en passant par les Verts et les Radicaux de gauche, Vincent Peillon a cristallisé la seule orientation stratégique qui puisse rendre un début de crédibilité au camp du changement social : la Grande Alliance, celle-là même que nous réclamions dans ces colonnes après les européennes. Le résultat du scrutin montrait déjà que si la gauche retrouvait le chemin de l’entente avec le Modem et les Verts, elle rassemblerait une majorité. Encore fallait-il que cette constatation arithmétique devienne une réalité politique. C’est ce qu’a initié Peillon. Il ne s’agit pas seulement de calcul électoral. Par sa simplicité amicale, par son appel à l’ouverture, par une certaine manière d’affirmer que si l’on cherche un projet commun, les différences sont moins fortes que les ressemblances, la réunion de Marseille esquisse aussi une manière différente de faire de la politique. Le rassemblement proposé est fondé sur des valeurs communes et non sur un programme négocié au sommet, sur un réseau d’affinités et non sur une coalition de partis. Il de
EDITORIAL
Affinités
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par Laurent Joffrin
publié le 24 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 24 août 2009 à 6h51)
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