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Libération
Reportage

Le NPA table sur son capital indépendance

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Le petit parti d'extrême gauche, qui tient depuis dimanche sa première université d'été à Port-Leucate (Aude), espère profiter d’une alliance Modem-PS.
par LILIAN ALEMAGNA (envoyé spécial à Port-Leucate)
publié le 24 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 24 août 2009 à 6h51)

Au Nouveau parti anticapitaliste d'Olivier Besancenot, le cliché proposé par Vincent Peillon à Marseille fait franchement rigoler. «J'ai vu la photo dans le journal, c'est assez ridicule de les voir tous alignés comme ça…» glissait hier, un militant, entre deux débats de l'université d'été du parti, dans la chaleur des tentes blanches installés à deux pas de la plage de Port-Leucate (Aude).

Bronzé et prêt pour son meeting de rentrée, Olivier Besancenot y voit une confirmation de son diagnostic : «C'est une union de centre gauche que je vois arriver gros comme une baraque !» Pas de doute pour le porte-parole du NPA : le PS prépare un coup à l'italienne. Un rassemblement des centristes aux communistes comme l'avait fait Romano Prodi pour battre Silvio Berlusconi en 2006. «On doit assumer une gauche de rupture, contester l'hégémonie du PS», propose Olivier Besancenot.

Flirt. Surtout, le NPA voit sa stratégie d'alliance pour les régionales de mars prochain renforcée : d'accord pour des listes communes dès le premier tour avec «les forces anticapitalistes», à condition qu'elles soient «clairement indépendantes du PS», c'est-à-dire que ses élus refusent de gouverner les régions avec les socialistes. «On ne peut pas être un trait d'union entre la gauche radicale et celle de gouvernement, explique le postier. Regardez le résultat en Italie ! Cette stratégie a créé beaucoup d'espoirs mais, au f