«Nous appelons à une primaire populaire, ouverte au vote des sympathisants, afin que les citoyens de gauche et de progrès puissent choisir leur candidat à l’élection présidentielle.
La primaire est d’abord un élément de la refondation de la gauche.
Elle est une réponse à l’une des crises qui paralysent le parti socialiste et la gauche : la crise de leadership. Sept ans après son départ, la succession de Lionel Jospin n’est toujours pas assurée. Cette vacance au sommet a progressivement déstructuré la gauche et menace son avenir. La primaire apporte une solution institutionnelle à une carence institutionnelle : l’absence de procédure adaptée pour désigner le leader. En 2012, la gauche n’aura plus gagné l’élection présidentielle depuis vingt-quatre ans. Elle n’a fourni, sous la Ve République, qu’un seul président à la France, contre cinq pour les conservateurs. La primaire peut contribuer à sa reconquête. En associant des millions de citoyens - 4 millions en Italie pour Romano Prodi, 35 millions aux Etats-Unis pour Barack Obama - à sa désignation, elle offre au candidat une formidable dynamique électorale, militante, citoyenne.
Mais la primaire est avant tout porteuse d’un puissant élan de modernisation de notre vie démocratique nationale.
La démocratie actuelle permet aux citoyens de répondre à la question : "Qui sera élu ?" La primaire permet un approfondissement démocratique en leur donnant la possibilité de répondre d’abord à la question : "Qui sera notre candidat ?" Cette pri