Dites-nous les «priorités stratégiques» du futur emprunt et je vous donnerai son montant. Nicolas Sarkozy, en installant la commission de réflexion présidée par Alain Juppé et Michel Rocard, lui a donné quasi carte blanche, assurant aux deux ex-Premiers ministres qu'il «ne bornerai[t] pas la liberté de [leur] réflexion à un cadre budgétaire précis».
«Dites-nous quelles sont les priorités [...] et nous définirons les moyens», leur a-t-il lancé à l'Elysée. Le montant total de l'emprunt national, que le président de la République avait annoncé fin juin au congrès de Versailles, ne dépendra toute fois pas seulement «des besoins» identifiés par la commission mais aussi, a précisé Sarkozy, de «la capacité d'endettement que nous aurons».
«Sur les modalités, nous verrons bien»
Devant la commission, le chef de l'Etat n'a pas précisé la forme que prendra ce futur grand emprunt. «Sur les modalités, nous verrons bien. Faut-il un emprunt, faut-il aller sur le marché?», s'est-il interrogé, assurant qu'il porterait pour «la solution la plus efficace et la moins coûteuse», en accord avec François Fillon et Christine Lagarde.
Pas question, en tous cas de brider l'inspiration des 24 têtes pensantes de la commission, qui n'auront, «dans [leurs] travaux, d'autre limite que celle de l'utilité ou de la pertinence des investisse