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Libération
Reportage

Nouveaux Portraits Anti-capitalistes

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Mosaïque de militants du Nouveau Parti anticapitaliste, réuni en université d’été à Port-Leucate.
Etienne Ciapin, 20 ans. (Gilles Favier / VU)
publié le 27 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 27 août 2009 à 6h52)

Bungalows remplis, chapiteaux qui débordent. L’université d’été du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) à Port-Leucate (Aude) a fait le plein. 1 400 participants selon sa direction. Entre ex-trotskistes et néo-alters, l’alchimie est complexe pour une formation, en pleine recomposition. Rencontres avec six d’entre eux.

Danièle Obono, 29 ans :

«Du sang et des larmes»

Coupe afro et drapeau imaginaire des «Etats-Unis d'Afrique» sur son tee-shirt, Danièle Obono ne passe pas inaperçue. On la prendrait presque pour une nouvelle militante… Raté. Déjà LCR avant d'être NPA, elle y a débarqué via l'altermondialisme. Marquée par les manifs contre l'OMC à Seattle, présente lors du sommet des futurs Vingt-Cinq à Nice, elle prend sa carte à la Ligue en 2004. Son engagement militant : «Du sang et des larmes, plaisante-t-elle. Une maladie incurable avec laquelle il faut apprendre à vivre.» Rien que ça. Réunions tous les lundis, puis conseil exécutif tous les deux mois… Ajouter à cela une thèse à finir : pas évident pour cette chargée de travaux dirigés de se faire un ciné de temps en temps. Mais si c'est pour «changer le monde», ça vaut le coup. En tant qu'ancienne de la Ligue, elle estime qu'il faut «désapprendre certains fonctionnements plus rigoureux qu'on avait entre trotskards». Désormais, elle part «differ» (distribuer des tracts) dans les quartiers. Tenter de reconquérir un terrain laissé en déshérence par la gauche.

Naïma Di Piero, 29 ans :

«Une plus grande liberté»

De nationalité brésilienne, Naïma di Piero a choisi le NPA. Car «inter