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Libération
Interview

Primaires : «dangereux et inefficace»

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Questions à Paul Quilès, ancien ministre de François Mitterrand:
publié le 27 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 27 août 2009 à 6h52)

Ancien ministre de François Mitterrand, Paul Quilès est opposé à des primaires ouvertes et populaires pour la désignation d’un candidat à l’élection présidentielle.

Pourquoi ne signez-vous pas la pétition de Terra Nova ?

Je viens de me connecter sur le site Primaire2012.fr de l’appel. On vous demande d’abord si vous êtes militant ou sympathisant et, ensuite, de quel parti. Et le premier de la liste proposée, c’est le Modem ! Dans la liste des premiers signataires, il y a plus qu’une ambiguïté puisque je note la présence de Jean Peyrelevade, le vice-président du Modem. A travers cette opération, il y a une volonté d’officialiser une alliance avec le Modem, pourtant refusée par les deux tiers des militants socialistes au congrès de Reims. Or, faire passer en douce cette alliance est, à mon avis, dangereux parce que cela limite les convergences à quelques «valeurs communes» non identifiées et dont on ne sait pas où elles ont été discutées. On est très loin de l’adhésion à un projet. De son côté, François Bayrou n’a évidemment pas la moindre l’intention de participer à ces primaires. Il attend juste que ce processus crée de la confusion et fasse éclater le PS. Bref, Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon se frottent déjà les mains.

Les primaires ne sont-elles pas un bon moyen de régler la question du leadership ?

Il y a une confusion totale sur ce qu’on propose de désigner : le candidat du PS, du centre gauche, ou de la gauche et des écologistes ? Seule cette dernière hypothèse permettrait de bâtir une majorité alternative susceptible de gagner en 2012. Ce qui est proposé avec cette mécanique des primaires, c’est u