Une première : le secrétaire général de la CGT a participé hier à Bierville (Essonne) à la 23e université d'été de la CFDT. «Je ne réponds pas à toutes les invitations d'université d'été», a précisé Bernard Thibault. C'est «un signe politique de l'inviter», a de son côté souligné son homologue François Chérèque, appelant de ses vœux le jour où de telles rencontres seront «banalisées».
Lune. Même dans les périodes de désaccord profond, comme en 2003 sur la réforme des retraites, les deux principaux syndicats français ont toujours eu des échanges. Mais jamais le secrétaire général d'une des deux organisations n'avait ainsi été officiellement convié à participer à des réunions organisées par l'autre confédération.
En acceptant de se rendre à l'invitation de son homologue de la CFDT, Bernard Thibault a pris le risque d'attiser en interne les critiques de ses opposants d'extrême gauche, à trois mois du congrès de la CGT qui se tiendra en décembre à Nantes. Le 17 août, Xavier Mathieu, délégué CGT chez Continental à Clairoix (Oise) et militant proche de Lutte ouvrière, avait qualifié Bernard Thibault de «racaille»,«juste bon qu'à frayer avec le gouvernement». Interrogé hier sur cette mise en cause, le secrétaire général de la CGT a expliqué qu'il «ne répondrait pas aux insultes», d'un militant «dont les invectives desservent le syndicalisme».
La lune de miel entre la C