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Interview

«Une alliance pour battre Sarkozy»

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Vincent Peillon reste convaincu qu’un rapprochement avec le Modem est inévitable en vue de 2012.
Vincent Peillon. (Regis Duvignau / Reuters)
publié le 28 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 28 août 2009 à 6h52)

Organisateur du rassemblement de Marseille avec pour invitée la Modem Marielle de Sarnez, dimanche dernier, l’eurodéputé (PS) Vincent Peillon, qui publie un livre sur l’éducation (1), revient sur les deux questions centrales de la rentrée socialiste : primaires et alliances.

Martine Aubry pour les primaires ouvertes, c’est une bonne nouvelle ?

Oui. Il faut que la gauche française recommence à bouger. Il ne faut pas bouder notre plaisir.

Quel doit être le calendrier ?

Les militants doivent être saisis de ce sujet dans les semaines qui viennent. Il ne faut pas attendre les régionales, mais les précéder et les booster.

Autre point sensible : le périmètre de ces primaires. Comment le délimiter ?

Elles doivent être ouvertes à toute la gauche et aux démocrates.

Nombre de personnalités de gauche, hors du PS, rechignent pourtant à participer à un tel processus…

C'est pourquoi il faut d'abord construire ce rassemblement écologique, social et démocratique que nous avons évoqué à Marseille. Nous ne devons pas avoir une attitude hégémonique, mais pas non plus pratiquer la sous-traitance en déléguant le social aux communistes, la république à Chevènement ou l'écologie aux Verts. Il faut une déclaration de principes, avec des convergences sur le fond : la VIe République, la question éducative, la grande réforme fiscale, le nouveau modèle de développement, etc. Ce sera le socle des primaires et aussi du contrat de gouvernement. Il faudra faire preuve d'ambition intellectuelle et politique, engager de vraies ruptures.

Quelles pourraient être les suites de la prise de position de Marielle de Sarnez sur les rapports entre Modem et gauche ?

Michel Rocard, en 1988, après «la France unie», avait intégré à son gouvernement des ministres d'ouverture. Mais c'était du débauchage. Jacques Delors aurait souhaité ce rapprochement avec le centre en 1995. Aujourd'hui, la politique de Sarkoz