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Accrochages dans la majorité sur la politique familiale

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Des élus de droite dénoncent la remise en cause des retraites des mères.
Des bambins à la crèche collective du Bois située à Hérouville-Saint-Clair, le 18 avril 2008 (© AFP Mychele Daniau)
publié le 29 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 29 août 2009 à 6h52)

Touche pas à ma politique familiale. La mise en cause des compensations accordées aux mères en matière de retraite scandalise de nombreux élus de droite. Pour beaucoup, le gouvernement doit se montrer plus offensif, notamment à l'égard de «Bruxelles», accusé de contester une politique familiale exemplaire. Avec 828 400 naissances en 2008, la France est championne d'Europe de la natalité.

Aux syndicats et associations familiales qui le rencontreront jusqu’à la fin de la semaine prochaine, Xavier Darcos promet qu’il n’est pas question de priver de leurs avantages les femmes qui ont élevé des enfants. Même avec ces «avantages», la retraite moyenne des femmes (1 020 euros) reste très inférieure à celle des hommes (1 600 euros).

Au prix de quelques acrobaties, le gouvernement fera en sorte que l'actuel système ne puisse plus être jugé «discriminatoire» par les institutions européennes (lire encadré). Le ministère du Travail propose de découper les deux ans de validation d'assurance retraite pour les mères : une partie réservée à la mère serait liée à l'accouchement, donc non sujette à discrimination. L'autre serait ouverte au père ou à la mère, au titre de l'éducation des enfants.

Normes imposées. Mais dans la majorité, plusieurs voix se font entendre pour dénoncer l'alignement systématique du gouvernement français sur les normes imposées à Bruxelles. Depuis Agen où se tiennent les universités d'été du Nouveau Centre (NC), le député de Seine-Saint-