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Libération

Fraude fiscale: «J'ai des noms !»

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publié le 29 août 2009 à 21h26
(mis à jour le 30 août 2009 à 14h59)

Le gouvernement a brusquement intensifié sa lutte contre l’évasion fiscale et augmenté la pression sur les fraudeurs en annonçant avoir identifié 3.000 contribuables français soupçonnés d’avoir des comptes non déclarés en Suisse.

Deux jours seulement après la signature d’un accord avec les autorités helvétiques levant la protection du secret bancaire, Bercy a voulu donner un coup d’accélérateur à la chasse aux milliards cachés dans les paradis fiscaux. Car, même si Paris a mis la main début 2008 sur une liste de comptes ouverts au Liechtenstein et créé au printemps un guichet de régularisation à l’usage des fraudeurs, les résultats restent modestes.

La Suisse, où sont officiellement placés 40 milliards d’euros d’avoirs provenant de France, est une cible de choix.

Evasion fiscale

«Nous avons récupéré les noms de 3.000 contribuables détenteurs de comptes dans les banques suisses dont une partie correspond très probablement à de l'évasion fiscale», a révélé le ministre du Budget Eric Woerth au Journal du Dimanche.

«Ces comptes sont ouverts dans trois banques et représentent des avoirs à hauteur de 3 milliards d'euros. C'est la première fois que nous avons ce type d'informations, précises, avec les noms, les numéros de comptes et les montants en dépôt», a assuré M. Woerth.

«C'est le fruit d'un travail de plusieurs mois de renseignement fiscal (…) Deux établissements bancaires nous ont fourni spontanément un certain nombre de noms de leurs clients qui ont ouvert des comptes (en