Elle a parlé aux socialistes, elle doit désormais s'adresser aux Français. Martine Aubry a voulu ainsi chapitrer ses interventions du week-end: en ouvrant vendredi les festivités par le lancement de la rénovation du PS et l'annonce d'une consultation des militants, le 1er octobre, sur le non-cumul des mandats et les primaires, elle s'est assuré une université d'été studieuse et plutôt paisible.
Mais ce dimanche, dans son discours de cloture, la première secrétaire est attendue sur ses propositions concrètes. A la tribune, elle ne revient pas sur les questions de primaires et d'alliances. «Ce n'est pas secondaire mais la présidentielle c'est dans deux ans et demi ». Aubry veut parler crise «parce pour les Français, c'est tout de suite».
Pourfendant Nicolas Sarkozy qui, au lieu d'annoncer de nouvelles mesures, s'est cantonné au grand emprunt, elle lui propose de mesures complémentaires pour la rentrée: le remboursement de 200 euros de TVA, pour les 16 millions de ménages modestes, aide qui ira, selon le PS «immédiatement à la croissance, la consommation et l'emploi», le maintien des allocations familiales pour les enfants majeurs de plus de 20 ans. Au passage, Aubry raille la rentrée, version Luc Chatel «devant les caméras