Ouf! Pour sa première université d'été de première secrétaire, Martine Aubry a réussi à déjouer les prédictions pessimistes qui s'appuyaient sur le malaise de l'après-européennes et sur la préparation mouvementée de La Rochelle, avec une pression croissante sur la question des primaires et celle des alliances.
En chapitrant ses interventions – annonce d'une consultation militante et lancement de la rénovation vendredi et propositions aux Français, ce dimanche –, elle s'est assurée trois journées de travaux plutôt paisibles, sans coup d'éclat, ni «petites phrases» assassines et a semblé habiter son rôle de dirigeante. «Le PS avait besoin de trouver une feuille de route qui n'avait pas été définie à Reims ni après Reims. Il a cette partition et son chef d'orchestre», estimait vendredi Pierre Moscovici.
«Mauvaise nouvelle pour Nicolas Sarkozy»
A l'issue de son discours de clôture, les socialistes ne boudent pas leur soulagement. «Tous les sujets ont été abordés, même les plus difficiles. Rien n'a été esquivé», se réjouit Benoît Hamon, saluant «un discours fort de première secrétaire sans incantation mais avec des propositions qui montrent une alternative». «On a fait l'effort d'une clarification politique, les socialistes sont rassemblés. Excusez-nous, on est mieux!», ajoute le porte-parole du PS, y voyant «une mauvaise nouvelle pour Nicolas Sarkozy». Idem pour le président du MJS, Antoine Détourné, un peu scié de constater qu'«un dimanche matin à la Rochelle, on dise du bien de