Une bouffée d’iode et d’oxygène. Au bord de l’asphyxie politique après un congrès meurtrier, une élection controversée, des européennes ratées et des divisions sans cesse rabâchées, Martine Aubry sort de sa première université d’été de La Rochelle en meilleure forme qu’elle n’y était arrivée. Vendredi, en ouverture, elle s’était offert, à peu de frais, un succès auprès du parti d’en bas, lui promettant consultation militante, primaires ouvertes et fin du cumul des mandats.
«Autorité». Hier, pour son discours de clôture, elle a tenté d'esquiver par avance le procès en nombrilisme socialiste pour se consacrer au travail d'opposition : «Monsieur Sarkozy veut un emprunt utile pour la France. Qu'il commence donc par emprunter les idées de la gauche !» Et d'en égrener quelques-unes : «remboursement de 200 euros de TVA» pour les «plus modestes», possibilité de mise sous tutelle des «entreprises bénéficiaires profitant de la crise pour transférer l'activité à l'étranger»,«création de 150 000 emplois jeunes dans l'économie verte et des services aux personnes», ou encore plafonnement des «écarts de rémunération».
Diagnostic partagé par les membres de sa majorité : «Les Français nous regardent comme un avion en chute libre, expliquait Christian Paul, responsable du Laboratoire des idées du PS. Si l'esprit de La Rochelle survit dans les mois qui viennent, nous serons en passe de redécoller.» Il y avai