Premier été sans La Rochelle pour Jean-Luc Mélenchon. Rassemblés à Clermont-Ferrand, 300 à 400 militants du Parti de gauche (PG) ont participé, jusqu'à hier, à trois jours de «remue-méninges» en guise d'université d'été. Encore une occasion pour leur président de fustiger ses ex-camarades socialistes, notamment sur la question des primaires.
«Mais qu'est-ce que vous venez faire ici les journalistes ? C'est pas La Rochelle…» Avertissement amusé du chef du PG : «Vous allez vous emmerder ! On réfléchit ici !» C'est vrai qu'avec une Maison du peuple clermontoise aux tables alignées, murs marron, éclairée aux néons et drapée de rouge (rideaux, tribune et même tuyaux de radiateurs), le cadre avait quelque peu des allures de réunion communiste, époque années 70-80. «OK, ça paraît un peu tristounet», admet Mélenchon en rigolant. Mais boostées par les 6 % obtenus aux européennes avec les communistes, les troupes du PG ont la forme. Débats «sereins»,«à la bonne franquette», souligne une militante. «On en regretterait presque l'agressivité du PS !» moque une autre militants.
Ateliers sur la VIe République, touche écolo avec l'ex-Verts Martine Billard, cours magistral de l'économiste Jacques Généreux sur la «nouvelle émancipation» : c'est du sérieux. «On est là pour fabriquer de la cohérence intellectuelle», assure Mélenchon. Le tout pour tenter d'aboutir à un programme début décembre lors du proch