La presse française salue lundi une reprise en mains du PS par Martine Aubry à La Rochelle ce week-end, mais souligne que les défis abondent toujours, à l’intérieur du parti comme au niveau des alliances.
Michel Guilloux note dans l'Humanité des «éléments de repositionnement (du PS) dans un débat de gauche», «plus audibles et nécessaires au peuple qu'un bal des ego ou une danse du ventre devant le MoDem». Dans Le Figaro, Paul-Henri du Limbert veut bien concéder que le PS «a choisi de n'être plus ridicule», ce qui «constitue un petit événement dans la vie politique française». Mais lui aussi souligne que Mme Aubry aura du «pain sur la planche»: entre les appels à l'extrême gauche et ceux au MoDem, «le temps des grandes contradictions est venu».
Pour Bruno Dive de Sud-Ouest, Martine Aubry signe «son premier vrai succès depuis son accession à la tête du PS», avec «un sens tactique qu'on ne lui connaissait plus», au point de se demander «qui osera désormais l'exclure du champ des présidentiables socialistes».
Rivalisant de métaphores navales, Francis Lachat du Courrier Picard estime que Martine Aubry a «redonné le cap à la gauche», tandis que Jacques Guyon de la Charente Libre lui sait gré d'avoir «remobilis(é) un équipage» qui «mena(çait) ouvertement d'une mutinerie».
Avec un «appétit nouveau pour sa fonction, l'envie d'agir», Hervé Favre assure dans la Voix du Nord