Il faudrait avoir l’esprit tordu pour ne pas considérer que le Parti socialiste sort de son université d’été en meilleur état que prévu. Après la claque des européennes, la direction du PS s’était employée à élever des digues pour éviter que la marée verte emporte le Titanic socialiste. Dans le port rochelais, Martine Aubry a repris la barre, voire fixé un cap. Mise en quarantaine de la bataille des egos ; organisation de primaires qui pointe à l’horizon ; mobilisation des militants ; opposition radicale mais pas caricaturale à Nicolas Sarkozy ; et même quelques propositions susceptibles d’attirer l’attention sur l’emploi des jeunes, la décentralisation, les dérives financières dans le secteur bancaire… Les socialistes, qui ont souvent quitté La Rochelle le moral en berne, sont cette fois repartis dans leurs contrées l’esprit revigoré. Tant mieux. Mais Martine Aubry sait qu’une hirondelle rochelaise ne fait pas le printemps. Le «retour du PS» y a été maintes fois annoncé ces dernières années, sans résultats probants. Il faut donc prendre ce week-end de retrouvailles pour ce qu’il est : le début de la convalescence. Le grand corps malade qu’est le PS n’est pas guéri mais son cœur se remet à battre. La tâche de la direction socialiste sera dans les semaines qui viennent de diffuser l’esprit de La Rochelle. Sauf à imiter un Président et sa «politique de civilisation» dont plus personne ne se souvient, Martine Aubry doit maintenant transformer son slogan sur «l’offensive de civi
EDITORIAL
Revigoré
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par Paul Quinio
publié le 31 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 31 août 2009 à 6h51)
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