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Décryptage

Taxe carbone: les raisons de la polémique entre PS et Verts

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Après la charge de Royal contre un impôt «insupportable», le PS martèle sa position contre la taxe carbone prévue par Sarkozy, mais en faveur d'une «contribution énergie-climat». Les Verts, eux, ne décolèrent pas.
Martine Aubry et Cécile Duflot samedi à l'université d'été du PS à la Rochelle (Stéphane Mahe / Reuters)
par LAURE EQUY
publié le 31 août 2009 à 20h10
(mis à jour le 31 août 2009 à 20h13)

Quiproquo ou réelle divergence? La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a eu beau sortir le drapeau blanc et assurer, sur France Info, que PS, Verts «mais aussi tous les partenaires de gauche» sont «en accord total» sur la taxe carbone, la controverse, partie de la sortie de Ségolène Royal, le week-end dernier à la Rochelle, s'est prolongée en début de semaine et n'est pas pour réchauffer l'atmosphère PS-Verts, à six mois des régionales.

La polémique

Ouvrant le rendez-vous de rentrée du PS, vendredi, la présidente PS du Poitou-Charentes, après avoir vanté son bon bilan écologique à la région, charge la taxe carbone qu'elle qualifie d'impôt «injuste», «historiquement décalé», «insupportable». S'en prenant à «la faiblesse de la politique» du gouvernement sur les véhicules électriques, elle prédit que cette taxe va «assommer» des familles qui n'ont «pas le libre choix de rouler propre».

Agacés, les Verts lui tombent dessus comme un seul homme. Samedi, la secrétaire nationale, Cécile Duflot, fait valoir la «nécessité» d'une «fiscalité écologique» et dégaine, sans nommer la socialiste: «Toutes celles et ceux qui s'aventurent à critiquer, dans son principe et dans ses fondements, la fiscalité écologique ne sont que des démagogues déconnectés de la réalité.»

Lui aussi remonté, Daniel Cohn-Bendit juge «complètement ridicule» les propos de Royal, les confrontant à son credo de 2007, «l'ordre juste, ave