A propos du cumul des mandats, pathologie exclusivement française, la majorité laisse à sa jeunesse le soin de proclamer la «rupture». Avec la bénédiction de l'Elysée et malgré les réticences des plus anciens, le président des Jeunes Populaires, Benjamin Lancar, prononcera ce week-end, en ouverture des universités d'été de l'UMP, un discours plein d'audace sur l'avènement d'une «société de mobilité». Ce qui suppose, selon lui, l'interdiction de tout cumul des mandats pour les parlementaires ou encore la limitation à trois du nombre des mandats locaux consécutifs dans les communes de plus de 3 500 habitants.
Les Jeunes Populaires assurent que la mise en œuvre de ces mesures aurait pour effet de féminiser le Parlement, de l’ouvrir à la diversité et, surtout, d’en diminuer d’environ quinze ans la moyenne d’âge.
Conversion. A l'UMP, les moins jeunes sont beaucoup plus réservés. Dans l'entourage du secrétaire général du parti sarkozyste, Xavier Bertrand, on ironise sur la conversion de Martine Aubry au non-cumul, proclamée à La Rochelle, ce week-end : «Les socialistes en parlent depuis trente ans. Ils n'ont jamais rien fait !»
Avec la réforme des collectivités territoriales et la suppression annoncée de plusieurs milliers de postes d’élus, l’UMP estime avoir démontré qu’elle est prête à demander des sacrifices à ses élus.
Interrogé sur la question du cumul, Xavier Bertrand s'est contenté, hier, d'annoncer que les ministres candidats à des présidence