Ségolène Royal fanfaronne. Non cumularde car débarrassée de son mandat de députée des Deux-Sèvres depuis les législatives en 2007, la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes a regretté hier le refus de Martine Aubry d'appliquer la règle du non-cumul au PS dès les régionales de 2010. «C'est embêtant ce grand écart entre les discours et les actes», a-t-elle lancé sur RTL. Le week-end dernier, à l'université d'été du parti à La Rochelle, la patronne du PS avait annoncé vouloir imposer la règle du non-cumul pour les élus socialistes. Mais après les régionales, car «il est trop tard», avait-elle justifié… Une chose est sûre, malgré les restrictions imposées par la loi du 5 avril 2000, le cumul reste plus qu'apprécié des responsables politiques. La plupart des ministres du gouvernement Fillon ont gardé des fonctions dans leurs fiefs respectifs, 74 % des sénateurs et plus de 85 % des députés disposent également d'un mandat à l'échelon local. Petit palmarès des champions du cumul en France.
Les mauvais élèves… du gouvernement
Il est bien fini le temps des jurisprudences Jospin et Chirac. Il n’existe plus d’obligation pour les ministres et secrétaires d’Etat de renoncer à exercer simultanément des fonctions dans un exécutif local. Au sein du gouvernement, ils sont quatorze à être premiers magistrats d’une commune. Si plusieurs sont maires de petites ou moyennes municipalités (Eric Besson à Donzère dans la Drôme, Luc Chatel à Chaumont en Haute-Marne, Eric Woerth à Chantilly dans l’Oi