Jeu de dames, deuxième manche ? Entre «Ségolène» et «Martine», le baromètre, ces derniers mois, a indiqué d'intenses pressions. Mais, aussi, de fortes variations de température. Coup de chaud du vote pour le poste de premier secrétaire, guerre froide de l'après-congrès, dégel de la campagne européenne… La séquence ouverte par l'université d'été de La Rochelle marque incontestablement un retour à la compétition, certes feutrée et à distance, mais bien réelle, pour le leadership socialiste. Et rappelle qu'à Solférino plus qu'ailleurs un accord ne dure que ce que durent les roses…
Glaciation. Dire que Ségolène Royal et Martine Aubry n'ont jamais été des amies politiques est un euphémisme. Il y avait eu la période du gouvernement Jospin, dans lequel Aubry tenait la vedette alors que Royal était cantonnée aux seconds rôles. Il y avait eu, surtout, la campagne du congrès de novembre 2008, et la partie pour le contrôle du parti, que Royal avait perdue de 102 voix. Dans un climat tendu de contestation et de menaces de poursuite judiciaire. Il y avait eu, ensuite, quelques mois de glaciation, avec un appareil coupé en deux. Puis, enfin, l'intégration progressive des amis de Royal dans les instances dirigeantes du parti, couronnée par une réconciliation de façade.
C’est dans les dernières semaines d’une campagne européenne poussive, alors que les sondages hurlaient aux dirigeants du parti que les électeurs n’en pouvaient plus de leurs divisions, qu’Aub