Rentrée moins solaire que prévu pour Ségolène Royal. Restée dans l'ombre ces derniers mois, tant sur le plan des affaires socialistes que de la politique nationale, l'ex-candidate PS à la présidentielle entendait profiter de la dynamique lancée par l'université d'été de La Rochelle pour s'installer à nouveau aux premières loges du jeu politique. Avec, en théâtre d'opération principal, sa région Poitou-Charentes. En ligne de mire, le scrutin régional de mars prochain (lire page 4). Et, comme angle d'attaque les questions écologiques, au premier rang desquelles la taxe carbone, qualifiée par elle d'impôt «injuste» et «insupportable». «Ségolène pensait détenir la clé de la rentrée en prenant la tête du combat contre une nouvelle poll tax [un impôt individuel, ndlr], analyse un membre de la direction du PS. Sa rentrée était calibrée pour lui permettre de prendre le leadership dans la campagne des régionales, alors que Martine était engluée dans le débat sur les primaires et se dépatouillait de Peillon, Valls, Montebourg et autres ambitieux quadras.»
Acide. Les opérations, pourtant, ont pris un tour quelque peu inattendu. D'abord parce qu'à La Rochelle, Aubry, dans son discours d'ouverture en forme d'OPA sur la rénovation, a pris tous ses camarades de court. A commencer par Royal qui, assise au premier rang, a découvert les nouveaux projets de la première secrétaire : consultation militante dès le 1er octobre, primai