Nicolas Sarkozy à la baguette pour orchestrer les grandes manœuvres à droite et la reconquête des conseils régionaux en 2010 : «Aujourd'hui, on se rassemble quand la gauche ne pense qu'à elle-même.» Hier soir à l'Elysée, le chef de l'Etat et chef de parti a mis en place une nouvelle version du «comité de liaison de la majorité» désormais élargi au souverainiste Philippe de Villiers du Mouvement pour la France (MPF) et à Frédéric Nihous, président de Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT).
«Zorro». Cette réunion des chefs de partis et mouvements alliés ou associés à l'UMP était destinée à mettre en branle la machine de guerre électorale dans la perspective des régionales de mars 2010, puis de la présidentielle de 2012. Mais surtout à ramener le Vendéen Philippe de Villiers dans le giron de la majorité pour bénéficier de son assise électorale dans les régions Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Objectif : bâtir une coalition allant du centre gauche (les Progressistes d'Eric Besson ou la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel) à la droite de la droite avec Philippe de Villiers… qui moquait, il y a un an, un Sarkozy rebaptisé «Zorro».
Dans un préambule de près d'une demi-heure, le président de la République a exhorté ses invités : «Restez vous-même d'où que vous veniez !» «Nos divergences sont connues», a-t-il poursuivi en évoquant notamment le Pacs (auquel était farouchement opposée Christine Boutin, présente hier en tant qu