On n'est jamais aussi bien flatté que par soi-même. Ségolène Royal s'est lancée, ces derniers jours, dans une campagne d'autopromotion effrénée, vantant ses initiatives locales comme son rayonnement international. Quitte, parfois, à se pousser du col et à récolter quelques railleries. L'élue socialiste est notamment au cœur d'une polémique sur le rôle qu'elle joue auprès du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement). Lors de son discours à La Rochelle, vendredi, Royal s'était présentée comme «la représentante mondiale au niveau des Nations unies pour la coopération décentralisée sur les énergies renouvelables». Une présentation qui lui a valu un démenti du Pnud. «Mme Royal a bien été contactée par le Pnud, mais au titre de présidente de région. Elle ne jouit d'aucun titre ni fonction particulière. Le Pnud s'est lié à la région Poitou-Charentes comme avec plusieurs autres, y compris françaises», expliquait mardi à Libération un responsable de l'organisation, réfutant fermement le titre de «représentante mondiale».Hier, le service de presse de Ségolène Royal a diffusé un échange de courrier attestant que l'élue a bien été missionnée par l'institution, ce que le Pnud ne conteste pas.
Ces derniers jours, Royal s'est arrogée un autre titre, contesté, de championne d'Europe des énergies renouvelables. Mardi, elle affirmait, sur RTL, que la région Poitou-Charentes «venait d'être reconnue première région europé