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Une majorité de Français contre la taxe carbone

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Nicolas Sarkozy doit procéder ce vendredi à des «arbitrages» concernant ce projet qui divise à droite comme à gauche. Le défi sera aussi de convaincre les Français.
par Libération.fr
publié le 3 septembre 2009 à 19h18
(mis à jour le 3 septembre 2009 à 19h19)

Après une semaine de débats animés virant même à l’affolement général à gauche puis à droite, une réunion interministérielle, présidée par Nicolas Sarkozy, se tiendra vendredi et devrait préciser les contours de la future taxe carbone.

En déplacement, ce jeudi dans l'Orne, le président de la République l'a assuré: «La taxe carbone, je l'assume (...) demain c'est trop tard, c'est aujourd'hui qu'il faut prendre des décisions.» Façon de taper du poing sur la table, alors que plusieurs personnalités de droite, après avoir tranquillement observé socialistes et écolos s'étriller sur la taxe, commençaient à exprimer leurs réserves.

«Il va falloir construire un consensus»

Ancien ministre de l'Ecologie, Alain Juppé a, par exemple, affiché sa prudence: «On nous dit que ce ne sera pas un impôt de plus, on aimerait en avoir la démonstration concrète.» Patron des députés UMP, Jean-François Copé a déjà prévenu que ses collègues ne se contenteraient pas de voter en «fermant les yeux». Tout comme son homologue du Sénat, Gérard Longuet, selon lequel «il va falloir construire un consensus».

Pour rassurer, l'exécutif fait tout pour gommer l'impression d'un impôt supplémentaire. «C'est un bonus-malus: il y a une contribution d'un côté et il y a une restitution intégrale qui va être faite de l'autre», a ainsi promis le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo. Dans