Nicolas Sarkozy aimerait en finir avec la cacophonie autour de la taxe carbone. Pas simple. Il doit encore réfléchir. Et n'hésite pas à contredire son Premier ministre. Dans un entretien au Figaro Magazine, François Fillon avait assuré mercredi que la taxe carbone serait fixée à 14 euros par tonnes de CO2. Mais en fin d'après-midi, hier, le chef de l'Etat a expliqué à Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, et au représentant d'Europe Ecologie Jean-Paul Besset qu'il n'en était rien. «Il nous a dit qu'il voulait encore approfondir les consultations», rapportait hier Cécile Duflot, stupéfaite de cette confidence en forme de camouflet pour le Premier ministre. «Il nous a dit qu'il n'avait pas lu» l'interview de son Premier ministre, a ajouté Jean-Paul Besset. Assassin.
«Bonne volonté». Les deux leaders écologistes ont expliqué qu'à 14 euros par tonne, la taxe carbone perdait «toute efficacité».«Le Président nous a répondu que rien n'était arbitré, ni sur le taux, ni sur la progressivité, ni sur le mode de redistribution de la taxe», a dit encore Besset. Selon lui, «Nicolas Sarkozy a plaidé sa bonne volonté» et il a demandé «l'appui» des écologistes. «Nous soutiendrons les mesures qui vont dans le bon sens», lui ont répondu les deux écologistes. A Matignon, on refusait hier soir de commenter «les propos de Madame Duflot». L'Elysée s'efforce de banaliser ce qui resse