Ouverture tous azimuts. Les dirigeants de la majorité n'ont plus que ce mot à la bouche. L'UMP ne se contente plus de débaucher à gauche et à droite, elle prétend désormais s'ouvrir «aux idées du XXIe siècle», expliquait ce week-end le patron du parti, Xavier Bertrand. A Seignosse (Landes), devant près de 2 000 jeunes militants rassemblés pour leur université d'été, les sarkozystes historiques se sont fait voler la vedette par d'autres têtes d'affiche : Eric Besson, chargé de plancher sur «les investissements d'avenir» financés par le futur grand emprunt, Martin Hirsch, architecte d'une nouvelle politique de la jeunesse, et surtout Frédéric Mitterrand, dernière icône de l'ouverture.
Pour Xavier Bertrand, la prestation du ministre de la Culture, samedi matin, restera le «grand moment» du campus des Jeunes populaires. «Mitterrand, Mitterrand !» jubilait la salle, tandis que le ministre s'avançait, expliquant à la presse que l'alliance avec Villiers ne le «gênait pas» et que sa venue à Seignosse s'expliquait par sa volonté d'être «solidaire» du gouvernement. Sous les regards énamourés des Jeunes populaires, le ministre a fait le spectacle et célébré la France «multiculturelle» et le bilan de son lointain prédécesseur Jack Lang, «inventeur de l'exception culturelle[une politique volontariste en faveur de la culture, ndlr]».
Seignosse, ce devait être le contraire de La Rochelle. A grand renfort de dé