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Assassinats ciblés: Jospin dément

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Dans ses notes saisies dans le cadre de l’affaire Clearstream et dévoilées par Libération, le général Philippe Rondot, évoque des «assassinats ciblés» de membres d’Al-Qaïda.
L'ex-Premier ministre (PS) Lionel Jospin, le 16 avril 2007 (Philippe Laurenson / Reuters)
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publié le 7 septembre 2009 à 19h56
(mis à jour le 7 septembre 2009 à 20h03)

L'ancien Premier ministre (PS) Lionel Jospin a affirmé lundi n'avoir «jamais pratiqué ni encouragé» d'assassinats ciblés dans le cadre de la lutte anti-terroriste, comme l'évoquent des notes du général Philippe Rondot, saisies dans le cadre de l'affaire Clearstream et dévoilées par Libération.

«La France a-t-elle procédé à des assassinats ciblés dans le cadre de la lutte anti-terroriste? Ou bien a-t-elle aidé d'autres services secrets à en commettre? Pour ce qui est de mon gouvernement, la réponse, simple, à ces deux questions est absolument négative», écrit Jospin dans un communiqué.

Le général Philippe Rondot évoque, lui, dans un carnet, rédigé peu après les attentats du 11 septembre 2001 et saisi dans le cadre de l'affaire Clearstream, des «assassinats ciblés» de membres d'Al-Qaïda, auxquels se serait opposé Jacques Chirac, selon les extraits publiés par Libération.

Le général indique également, dans ce carnet, que Lionel Jospin et Alain Richard, alors ministre de la Défense, seraient, pour leur part, «assez favorables» à ces opérations, en précisant avoir appris cela «chez le ministre».

«L'origine obscure de cette supposée information («chez le ministre») et l'usage du conditionnel («seraient») signent la légèreté du propos en des matières pourtant sérieuses», estime l'ex-Premier ministre dans son