François Bayrou se déporte à gauche. Il a lancé, hier lors du discours de clôture de l'université d'été de son mouvement, une «offre publique de dialogue» à tous ceux qui «ont la volonté d'alternance en commun». Près de 2 000 personnes enthousiastes l'ont applaudi. Face à un gouvernement qui organise, selon lui «la société de domination» dans tous les domaines, le patron du Modem se pose en rassembleur.Le leader centriste dénonce par avance ceux qui refuseraient cette main tendue, «ceux-là, en fait, ils travaillent, qu'ils le veuillent ou pas, pour que le régime actuel dure dix ans. Le sectarisme qui exclut le dialogue, c'est le meilleur allié du pouvoir parce que le sectarisme organise et garantit son triomphe». Pour lui, «il y a ceux qui pensent ou qui acceptent ou qui se résignent à voir ce régime, inégalités et domination, avec ses injustices économiques, sociales, démocratiques, s'installer et durer pendant dix ans. Et pendant dix ans, corroder ce qui a fait la France. Et il y a ceux qui ne l'acceptent pas et qui veulent une alternance pour une société plus juste et plus solide. Je ne suis pas contre Nicolas Sarkozy. Je suis tout contre ce qu'il veut faire de la France».
«Pas de rang». A Martine Aubry, première secrétaire du PS, qui, à La Rochelle, lui avait demandé des «clarifications», Bayrou dit n'avoir «aucune preuve» à donner. «Vous n'êtes pas chargée de contrôler les papiers, de vou