Ca mord un peu au centre-gauche. Mais «l'offre politique de dialogue» de François Bayrou à l'opposition, lancée ce dimanche, à l'université d'été du Modem à La Grande-Motte, n'a pas fait froncièrement bouger les lignes. Et ceux qui disent banco se comptent parmi les tenants habituels d'une alliance avec le parti centriste.
Fréquemment à rebours de la ligne fixée par Solférino, Manuel Valls a appelé, sur RMC, à «dialoguer» et à examiner les «points de convergence» avec le Modem pour bâtir «un contrat de quinquennat, un contrat présidentiel» dans la perspective de 2012. Imaginant une «coalition dans laquelle le PS doit occuper évidemment la position centrale», le député-maire d'Evry (Essonne) invoque surtout la nécessité de jouer carte sur table: «Si, demain, nous voulons gouverner le pays avec lui [...], il faut le dire aux électeurs et il faut savoir sur quoi on est d'accord en matière de développement économique, de formation, de soutien au développement durable, etc.»
Si sa proposition de listes PRG-Modem aux européennes avait vite tourné court, le président des raicaux de gauche, Jean-Michel Baylet, se dit aussi «prêt à dialoguer avec le Modem», dans une interview au