«Hum ! Ça cahote.» A trois jours du début de la Fête de l'Humanité, le président du Parti de gauche (PG), Jean-Luc Mélenchon, met la pression sur ses partenaires du Parti communiste (PCF). «Le Front de gauche [dans lequel le PG et le PCF étaient alliés pour les élections européennes, ndlr] peine alors qu'il devrait avancer en petites foulées tranquilles», s'est alarmé, hier, l'ancien socialiste dans un billet publié sur son blog.
Depuis juin, le chef du PG tente de regrouper les formations politiques de ce qu'il appelle «l'autre gauche» dans un Front de gauche «élargi» (notamment au NPA d'Olivier Besancenot) et qui serait «indépendant» du PS, en vue du premier tour des régionales de l'an prochain. Mais la proposition de Marie-George Buffet d'inviter les socialistes à participer aux «grands ateliers thématiques nationaux sur le projet» pose problème. «Nous ne croyons pas que ce soit le moment d'une "plateforme partagée" avec le PS. Surtout pas au moment où celui-ci engage le dialogue du "camp de l'alternance" avec le Modem de Bayrou», a expliqué Jean-Luc Mélenchon. «Si ces ateliers s'élaborent avec le PS, c'est non», ajoute Eric Coquerel, secrétaire national chargé des relations extérieures au PG.
Les signes envoyés par le PCF aux voisins socialistes semblent agacer Jean-Luc Mélenchon. Mercredi, la première secrétaire du PS Martine Aubry et la numéro 1 communiste, Marie-Georges Buffet, se sont renc