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Libération

Le livre qui remet de l’huile sur le feu au PS

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Un ouvrage revient sur l’élection d’Aubry et accuse de fraude son camp.
Martine Aubry et Ségolène Royal, le 28 août, à l'université d'été du PS de La Rochelle. (Stephane Mahe / Reuters)
publié le 10 septembre 2009 à 0h00

La nuit des morts-vivants revient sur les écrans du PS. Cette nuit d'horreur socialiste qui vit, le 21 novembre 2008, le parti se déchirer pour le second tour de l'élection de sa première secrétaire, ce sont deux journalistes politiques, Antonin André (Europe 1) et Karim Rissouli (Canal +) qui en déterrent le cadavre dans leur livre Hold-uPS, arnaques et trahisons (1), à paraître aujourd'hui. Une enquête à charge sur le PS version Martine Aubry, qui, s'il revisite entre autres l'affaire Julien Dray et la délicate gestion par le clan DSK d'une embarrassante relation extraconjugale, s'intéresse d'abord aux délicats premiers pas de la première secrétaire. Et, surtout, à son «péché originel» : les conditions de son élection, par 102 voix d'écart.

«Gonflette».«On ne prend plus de gants, vous bourrez les urnes.» La première phrase de l'ouvrage annonce la couleur : ces propos, prêtés à un collaborateur lillois d'Aubry, illustrent la thèse d'un «casse du parti» perpétré dans son fief du Nord, selon les auteurs. Lesquels évoquent des «taux de participation soviétiques qui bondissent entre le premier et le second tour». Des PV «falsifiés dans le tableau récapitulatif de la fédération». Et un «exercice de gonflette organisé depuis Paris»,évalué par un secrétaire de section, qui préfère rester anonyme,«à environ 300 voix sur Lille».

Alors que les auteurs assurent détenir des documents, un proche d'Aub