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Libération

Les aubrystes traquaient aussi la triche

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Un vote «dans un cabinet dentaire», des «insultes», un «score à la Kabila» ...
publié le 10 septembre 2009 à 0h00

A chacun ses dossiers. Alors que le cas de Lille est scruté à la loupe dans Hold-uPS, arnaques et trahisons, les soutiens de Martine Aubry, après le vote du 21 novembre, avaient eux aussi constitué les leurs sur les fraudes commises dans des fédérations acquises à Ségolène Royal. Qu'ils avaient menacé de dégainer lors de la commission de récolement, chargée de régler les litiges.

Première zone royaliste visée : la puissante fédération de l'Hérault. Un rapport établi le 23 novembre 2008 par le représentant local d'Aubry constate ainsi nombre d'«irrégularités» dans les «grosses sections de Montpellier». Et note que, dans plusieurs cas, les assesseurs «n'ont pas pu obtenir le double des PV».

Morceaux choisis : dans la section de Montpellier 3, le vote a eu lieu «dans le cabinet dentaire du secrétaire de section», ce qui est interdit. Sont également rapportées des «pressions et insultes sur le scrutateur», ainsi que des «mises à jour[de cotisation, ndlr] en liquide, le secrétaire de section ayant donné des billets à ces personnes». Le rapport note aussi, dans la section de Montpellier 5, des «refus de demander l'identité» des votants, ainsi que neuf bulletins «rajoutés sur une feuille additive à la liste» officielle du PS, qui ont été placés «dans une grande enveloppe avec dépouillement à part» mais réintégrés aux résultats. A Montpellier 7, c'est le «trésorier» qui a été «surpri