Menu
Libération

Carcassonne, au son de la victoire socialiste

Article réservé aux abonnés
Municipale . Jean-Claude Pérez ravit la mairie à l’UMP Gérard Larrat, dont l’élection a été invalidée.
publié le 14 septembre 2009 à 0h00

Il aura finalement fallu vingt-six ans au PS pour reprendre à la droite la ville de Carcassonne. Hier soir, le maire sortant UMP Gérard Larrat reconnaissait sa défaite. Le socialiste Jean-Claude Pérez, député de l’Aude, l’emporte avec 54 % des voix contre 46 % à l’UMP. En 1983, c’est une gauche divisée entre deux candidats PS au fauteuil de mairie qui avait fait le lit du RPR Raymond Chésa.

Le sortant UMP Gérard Larrat paye cher son invalidation, prononcée cet été par le Conseil d'État qui a retenu contre lui des «manœuvres» électorales frauduleuse. A la veille du premier tour, Gérard Larrat voulait pourtant y croire. La venue du secrétaire national du mouvement, Xavier Bertrand, le 28 août, avait, espérait son porte-parole, «remobilisé des militants UMP déboussolés». Mais dimanche dernier, au soir du premier tour, il était, avec 39,65 % des voix, devancé par son rival PS (45,91 %), qui pouvait compter sur le report des voix du Modem (3,43 %) et des Verts (5,42 %).

En 2008, un ancien adjoint de Gérard Larrat, André Aribaud, s'était présenté contre lui. Et s'il n'avait recueilli qu'un piètre 4,9 % des voix au premier tour, il avait appelé à voter Pérez au second. «Aribaud ne nous aurait pas fait ce coup-là, Gérard Larrat serait passé avec 55 % des bulletins et nous ne serions pas là à en parler», déplorait l'UMP audoise.

Gérard Larrat, en 2008, n’avait été élu maire qu’avec 56 voix d’avance. Score ramené à 40 voix d’avance par le tribunal administratif de Montp