Un an après son examen passionné au Parlement, le dossier des tests ADN fait un retour pour le moins bruyant. Mais cette fois, c'est la non-application de ce dispositif pour les candidats au regroupement familial, annoncée dimanche par Eric Besson, qui provoque des secousses, particulièrement dans les rangs de la majorité.
Explication musclée avec les députés UMP
Ce mardi matin en réunion du groupe UMP, les députés, fâchés de s'être vu court-circuités, tiennent à montrer au ministre de l'Immigration de quel bois ils se chauffent. Bernard Accoyer, le président (UMP) de l'Assemblée avait auparavant prévenu qu'«il y aurait des explications» avec le ministre.
Mais c'est leur chef de file, Jean François Copé, chantre du concept de «coproduction législative», qui ouvre les hostilités face à Besson: «ça pose un problème de principe et de procédure. Tu affaiblis le Parlement. Tu aurais dû en parler au président de la commission des Lois et, accessoirement, à moi.» Le ministre d'ouverture ne se laisse pas démonter, faisant valoir une pluie de mails et SMS «de soutiens» et rétorquant, selon des participants, avoir «l'impression que c'est comme au PS ici: les soutiens sont privés et la critique est publique.»
De quoi crisper encore davantage l'assistance. Un député qui claque la porte, un autre, Jean Leonetti, qui le recadre sèchement: «l'exécutif ne peut pas nous faire ça