Le dossier devrait pimenter le déjeuner, ce mardi midi, des députés UMP avec le président de la République, à l'Elysée. La décision d'Eric Besson d'ajourner le décret d'application sur les tests ADN pour les candidats au regroupement familial, a en effet froissé la majorité, certains dénonçant un court-circuitage de la voix du Parlement, qui avait voté le texte en 2007.
Ce mardi, Bernard Accoyer qui avait déjà rappelé la veille au ministre de l'Immigration les limites de son rôle, l'a de nouveau recadré. Le président (UMP) de l'Assemblée nationale a ainsi annoncé qu'il y aurait des «explications» avec Besson. «Les délais fort courts imposés par la loi posent un problème apparemment insoluble, a-t-il concédé, mais les parlementaires ne peuvent accepter qu'un membre du gouvernement remette en cause le principe d'une loi adoptée.»
Le conseiller spécial de l'Elysée, Henri Guaino a volé, mardi matin, au secours du ministre de l'Immigration. A l'instar du prédécesseur de Besson, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, qui avait défendu cette loi lorsqu'il était à l'Immigration, et s'était déclaré «solidaire» de son collègue. Sur l'antenne de France Inter, Guaino a confirmé qu'il était «extrêmement difficile» de mettre en oeuvre ce dispositif.