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Libération

Traces d’ADN à l’Assemblée

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Les déclarations d’Eric Besson ont agité hier le Palais Bourbon. Même Nicolas Sarkozy en a parlé à l’Elysée.
Eric Besson, le ministre de l'Immigration, Integration, lors d'un entretien avec Reuters, en avril (Pascal Rossignol / Reuters)
publié le 16 septembre 2009 à 0h00

Rentrée fébrile pour les députés de l’UMP. La raison ? Le couac sur les tests ADN qui a été hier, jour de la véritable reprise des travaux parlementaires, l’objet de nombreuses discussions, de l’Assemblée nationale à l’Elysée.

9 h 30

Assemblée nationale, salle Colbert

La journée commence mal pour Eric Besson. La réunion du groupe UMP donne lieu à une violente mise en cause du ministre d’ouverture et de ses méthodes. Les députés UMP ne pardonnent pas au ministre de l’Intérieur d’avoir annoncé dimanche qu’il refusait de signer les décrets d’application sur les tests ADN, en raison de la complexité du sujet. Ils sont nombreux à être persuadés que l’ex-socialiste a instrumentalisé ce dossier pour se faire une réputation de «progressiste» chargé de rééquilibrer à gauche une majorité conservatrice.

Entouré de plusieurs membres du gouvernement, mais en l'absence de François Fillon, il est d'emblée pris à partie par Jean-François Copé, président du groupe : «Tu affaiblis le Parlement. Tu aurais dû en parler au président de la commission des lois et, accessoirement, à moi !» Le député de Meaux ne peut laisser passer cette occasion de recadrer l'exécutif. A quelques jours des journées parlementaires qu'il organise en fin de semaine prochaine, il entend rappeler que «l'hyper Parlement» ne laissera plus rien passer. Le ministre tente d'esquiver, en mettant les rieurs de son côté : «J'ai l'impression que c'est comme au PS ici : les soutiens sont privés