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Pour mémoire

Au Parlement européen, Dati veut brûler les étapes

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La nouvelle eurodéputée (UMP) avait des vues sur un poste-clé. Elle sera finalement chargée de suivre un texte sur l'observation de la terre. L'un de ses collègues l'a recadrée.
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publié le 17 septembre 2009 à 17h41
(mis à jour le 17 septembre 2009 à 17h42)

L'ambition de Rachida Dati reviendrait-elle au galop ? Si elle se réjouit de plancher sur un texte sur le Programme européen d'observation de la terre - «un projet ambitieux pour l'Europe» -, la nouvelle eurodéputée (UMP) lorgnait un autre poste, plus en vue. Mais l'ex-Garde des Sceaux a appris qu'il n'est pas de bon ton de vouloir griller les étapes au Parlement européen.

Très assidue cette semaine dans des débats de plénière déjà désertés par ses confrères, Dati y a multiplié les demandes de prise de parole avec le souci de marquer sa présence. Sans encore obtenir de belle prise.

En lice avec sept autres députés, celle-ci aurait fait des pieds et des mains pour se voir confier le rapport sur les fonds spéculatifs, accordé après négociations aux conservateurs. Un trop gros morceau pour une novice, a jugé l’eurodéputé (UMP) français, Jean-Paul Gauzès.

Lequel, du coup, «s'est auto-attribué» le rapport, raconte l'attaché parlementaire de Dati. «Il est très bon, mais il a déjà eu le rapport sur les agences de notation», se plaint Dati. L'intéressé lui rappelle qu'il a, lui, décroché son premier rapport en 2006 alors qu'il avait été élu en 2004, n'appréciant pas les coups d'accélérateur de Dati.

«Ici, il ne faut pas de l’égo surdimensionné»

Jean-Paul Gauzès, qui entame son deuxième mandat au Parlement européen, la recadre clairement: «Mme Dati m'a demandé de lui attribuer ce rapport», mais «je ne pouvais pas donner un rapport à quelqu'un qui vient d'arriver, qui n'a pas de tec