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TRIBUNE

La gauche et le centre ont-ils des choses à se dire ?

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Modérateur Laurent Joffrin, «Libération»
par
publié le 17 septembre 2009 à 0h00

FRANçOIS BAYROU Président du Modem, député des Pyrénées-Atlantiques

Centre, écologistes, gauche, ou venus d’ailleurs, les républicains ont beaucoup à réfléchir ensemble pour préparer l’avenir. Ce qui est frappant, c’est le déséquilibre politique. Du côté du pouvoir, tout est organisé pour que le régime dure dix ans. Aucune nuance ne se fait entendre, aucune contestation. Le parti ultramajoritaire a mis ses satellites en orbite. L’un après l’autre, tous les centres de pouvoir du pays sont occupés. L’ordre règne. En revanche, du côté de ceux, d’où qu’ils viennent, qui voudraient que se prépare une alternance, on n’entend que querelles d’appareil, débats internes, soupçons et accusations. Ma thèse est la plus simple possible : il faut sortir de ce déséquilibre, passer du négatif au positif, de l’exclusion à la reconnaissance et à la compréhension. Et pour cela, il faut donner aux Français l’assurance que ceux qui veulent l’alternance se respectent, acceptent de se parler et de réfléchir ensemble. C’est le sens de l’offre publique de dialogue que j’ai faite. Le dialogue ne signifie pas qu’on sera d’accord sur tout. Bien sûr. Et heureusement. Mais il permettra de réfléchir au fond des problèmes du pays, les plus difficiles et les plus cruciaux. Les points d’accord formeront des lignes directrices pour l’alternance. Les points de désaccord seront tranchés par les Français, au premier tour des élections cruciales. Ainsi, les citoyens qui espèrent une alternance cr