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Libération

Royal à l’isolement

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PS . La volonté de riposte de l’ex-candidate à la présidentielle après la sortie du livre «Hold-uPS» embarrasse ses proches.
Ségolène Royal sur le plateau du JT de TF1, mardi (REUTERS/Jacques Demarthon)
publié le 17 septembre 2009 à 0h00

Climat de guéguerre lasse au PS. La «déclaration solennelle» de Ségolène Royal a entraîné hier une avalanche de réactions désolées, y compris de la part de ses amis. Mardi, elle sommait Martine Aubry de «faire toute la lumière» sur les accusations de fraude lors de l'élection de la première secrétaire en novembre, relancées par le livre Hold-uPS, exigeant «la vérité et des sanctions» au cas où les bourrages d'urnes dans la fédération du Nord seraient avérés. Et, dans le cas contraire, «une action en justice» contre les auteurs du livre.

Hier, la plupart des commentaires ont mis en lumière l'isolement croissant de la présidente de Poitou-Charentes. L'ex-ministre Michel Sapin, proche de François Hollande, a expliqué sur Canal +, «avec une tendresse réelle pour Ségolène Royal qui est une amie de jeunesse», que son attitude «tradui[sait] une grande fragilité politique» : «Elle est de plus en plus seule, elle est dans une stratégie qui est elle-même aussi de plus en plus solitaire.» Se disant ni aubryste ni royaliste, mais «socialiste», Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée, a enjoint Royal de «se concentrer sur les régionales» de mars 2010. Et no comment de la part du premier cercle de ses fidèles : Delphine Batho et Jean-Louis Bianco. Pour sa part, Aurélie Filippetti faisait dire que,«après les bons signes de La Rochelle, elle préférait regarder devant».

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