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Opération «demain propre» au Parti socialiste

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«Libération» dévoile les grandes lignes du plan antifraude de Martine Aubry qui sera soumis aux militants en octobre. Un ménage en forme de contre-attaque.
publié le 18 septembre 2009 à 0h00

Après le grand déballage, le grand nettoyage. Martine Aubry et son équipe ont concocté un vaste plan antifraude interne au PS, dont Libération a eu connaissance. Selon nos informations, plus de 48 000 adhérents «inactifs» vont être rayés des listes, ce qui portera à 203 000 le nombre total de socialistes encartés. Face à la polémique sur les tricheries présumées lors de l'élection de la première secrétaire le 21 novembre 2008, relancée par le livre Hold-uPS, arnaques et trahisons, et au procès en illégitimité que lui intente Ségolène Royal, la maire de Lille contre-attaque.

Ce dispositif main propre destiné à éviter toute contestation lors des futurs scrutins internes au PS a aussi pour objectif de déporter la polémique. Royal s'arc-boute sur le passé au risque de «casser le PS» et joue «les Français contre le PS», comme le lui a encore reproché hier le fabiusien Claude Bartolone. Martine Aubry prépare l'avenir et dorlote des militants «plus que fatigués par cette histoire-là et désireux de tourner la page», selon un autre proche d'Aubry. Gérard Collomb, le maire de Lyon, avait invité à «nettoyer les écuries d'Augias du PS» après le revers électoral des européennes. «Il y a des habitudes du parti qui sont regrettables», reconnaissait encore mercredi, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Passage en revue des innovations antifraude qui devront être validées lors de la consultatio