Menu
Libération
TRIBUNE

Quel avenir pour les Etats-nations ?

Article réservé aux abonnés
Modérateur François Sergent, «Libération»
par
publié le 18 septembre 2009 à 0h00

MIKOLAJ DOWGIELEWICZ Secrétaire d'Etat à l'Office du comité de l'intégration européenne (Pologne)

La question sur l’avenir des Etats-nations n’est pas facile, surtout quand elle se réfère aux Etats membres de l’UE. Il faut la considérer dans le contexte de deux grands processus - européanisation et mondialisation. La crise économique et financière d’aujourd’hui constitue pour nous tous le plus grand et urgent défi. La plus sérieuse crise depuis des décennies est un test pour l’Union européenne - pour ses institutions ainsi que pour les Etats membres. Les citoyens nous regardent avec espoir, les partenaires externes nous observent avec attention. Si nous avons les aspirations d’être une puissance mondiale, nous devons d’abord montrer que nous savons agir ensemble et solidairement. La crise menace-t-elle l’affaiblissement des processus d’intégration et le retour aux idées des Etats-nations ? Pas nécessairement. L’adhésion à l’Union ne constitue pas un obstacle à l’entreprise des activités individuelles de lutte contre la crise. Le fonctionnement dans le cadre de l’UE s’appuie sur la synergie entre les activités des Etats et les actions communautaires. Notre Union donne à nos Etats plus d’assurance au niveau mondial. Notre atout est la capacité d’influence sur les autres acteurs mondiaux, de les convaincre de nos solutions, et a fortiori la grande force d’impact sur nos voisins, surtout sur ceux qui ont l’espoir de se retrouver dans ses rangs.