Ce devait être un modèle de visite présidentielle. Pas un de ces pseudo-événements montés de toutes pièces pour mettre en scène une annonce présidentielle. Une vraie visite d'hôpital, avec des vrais malades, des chirurgiens de renommée internationale et de vraies infirmières qui n'avaient pas été sélectionnées en fonction de leur taille. Le tout pour la bonne cause : il s'agissait, vendredi, de promouvoir le don d'organes, en saluant la 2 500e greffe du foie réalisée au centre hépatobiliaire de l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne).
Mais la fête a été un peu gâchée. A cause de quelques syndicalistes de SUD Santé, qui ont eu le mauvais goût de faire observer que le coût de cette visite, pour l’hôpital - 200 000 euros selon eux - représentait le salaire de sept infirmières pendant un an. Ils ont donc appelé le personnel hospitalier et les chercheurs de l’Inserm à manifester. Largement déployés à l’intérieur et devant l’hôpital, policiers et gendarmes ont tenu à distance respectable de la cérémonie les quelque 300 personnes qui avaient répondu à cet appel.
Pas de quoi perturber une visite. Mais assez pour que le chef de l'Etat, piqué au vif, s'indigne des critiques. «Je trouve particulièrement incompréhensible qu'il puisse y avoir la moindre polémique sur la présence du président de la République au milieu des greffés, au milieu des équipes médicales, s'est-il insurgé. Ce qui serait scandaleux, c'est que je n'y sois pas !» Et d'ajouter :