Pour sa rentrée politique, Jean-Marie Le Pen use de la méthode Coué. Devant les 150 cadres de son parti, réunis hier à Nanterre (Hauts-de-Seine) pour un conseil national, le président du FN a assuré qu'un «avenir radieux» s'offrait à son parti malgré ses difficultés financières. Le parti, endetté à hauteur de 9 millions d'euros, n'est toujours pas parvenu à se défaire du «paquebot», son ancien siège à Saint-Cloud. Pourtant, à entendre le vieux leader, jamais les perspectives politiques n'ont été aussi «excellentes» pour sa formation à l'approche des régionales. Depuis le ralliement de Philippe de Villiers et de son Mouvement pour la France à la majorité présidentielle, le FN revendique encore davantage son identité de parti de droite nationale opposé à Nicolas Sarkozy. «Le chouan vient de s'engager publiquement dans l'armée des sans-culottes», a ironisé Le Pen à propos du président du conseil général de Vendée.
Pour lui, à gauche, il n'y a pas d'opposition mais du «caquetage et des crêpages de chignon. Ce que reproche Aubry à Royal ce n'est pas d'avoir triché, c'est d'avoir mieux triché qu'elle». Sans surprise, il a asséné que le gouvernement est impuissant face à la crise et dans la gestion de l'immigration. Et s'est payé le ministre de l'Intérieur,«sommé de battre sa coulpe et de participer à quelques ruptures de jeûne du ramadan pour s'excuser. M. Hortefeux court après l'absolution de ce grand sanhédrin [tribunal dans la Palestine a